Peurs nocturnes des enfants

 Le phénomène de terreurs nocturnes ne doit pas être confondu avec les cauchemars. Beaucoup plus spectaculaires, elles exigent des parents une réaction adaptée et différente de celle recommandée dans la prise en charge des cauchemars classiques.

L’enfant s’assiedque-faire-contre-terreurs-nocturnes dans son lit (certains se lèvent), hurle, s’agite, garde les yeux ouverts, présente un visage marqué par l’effroi… mais il dort ! Le petit va avoir un discours incohérent, il aura peu conscience de votre présence si vous êtes dans la chambre, il pourra se montrer parfois agressif et souvent il n’aimera pas qu’on le touche ni qu’on le tienne. L’enfant pourra suite à ces crises, devenir somnambule ou parler durant son sommeil. Ces terreurs ou peurs nocturnes, peuvent durer de une à 20 minutes.  Environ 3% des enfants en font, autant dire que cela est beaucoup moins fréquent que les cauchemars. La plupart de ces enfants sont des garçons et ce n’est pas rare que cela vienne de la famille, où un des parents ou grands-parents en auraient déjà fait étant petit. Ce sont les enfants âgés de 3 à 5 ans qui sont généralement les plus touchés par ce phénomène, mais cela touche aussi parfois les bébés de 18 mois.

A l’origine de ces terreurs, on citera : la fatigue, les changements dans le quotidien qui rendraient l’enfant anxieux (séparation, déménagement, etc.), les habitudes de sommeil bouleversées (arrêt des siestes, etc.), la maladie et la fièvre. L’enfant va récupérer son manque de sommeil par une prolongation de la phase du sommeil profond, c’est durant cette phase que la crise va survenir, soit 60 à 90 minutes après l’endormissement de l’enfant. A la différence des cauchemars, elles se produisent donc en phase de sommeil profond et non plus au cours du sommeil paradoxal.

  • Ce qu’il faut faire la nuit :
    Ne pas le réveiller, veiller à ce qu’il soit en sécurité dans son lit, le calmer en mettant sa main sur lui ou en lui frottant le dos, lui dire « chut » tout doucement, essayer de le réconforter et de le rassurer si jamais il se réveille, chantonner doucement.
  • Ce qu’il faut faire le lendemain et les jours suivants :
    Ne pas lui en parler (la majorité des enfants ne s’en souviennent pas) sauf si il le fait lui-même (sous peine de l’effrayer au moment d’aller se coucher), lui demander si il a en ce moment des sujets d’inquiétudes, reprendre le rythme des siestes si jamais il a été interrompu, veiller à ce que la routine du coucher soit apaisante (pas d’émissions TV effrayantes, pas de jeux vidéo ni d’ordinateur, pas d’histoires terrifiantes, etc.),  ne pas cuisiner de repas lourd au dîner, ne pas entreprendre des activités nécessitant trop d’imagination dans la soirée, chanter une chanson au moment du coucher, lui lire une belle histoire, lui faire prendre un bon bain, installer une veilleuse, lui faire faire des exercices de respiration pour le détendre.

Nuit après nuit…
naitre-grandir-enfant-peur-monstre-cauchemar-terreur-nocturne-1Dans le cas où les terreurs se reproduisent toutes les nuits, et dans ce cas seulement, les médecins conseillent aux parents de réveiller leur enfant 30 minutes avant l’heure à laquelle la terreur nocturne se manifeste habituellement : cela, pour l’empêcher de se produire. Vous pouvez l’amener à la toilette ou lui donner à boire, avant de le laisser se rendormir par lui-même. On peut faire cela chaque soir pendant 1 semaine et voir ensuite si les manifestations cessent. Si la situation ne s’améliore pas, consultez un médecin.

 

 

Sources : Santé Médecine & Naître et Grandir
(Évelyne Martello, infirmière clinicienne à la Clinique d’évaluation des troubles du sommeil de l’Hôpital Rivière-des-Prairies)
Images : sommeil-insomnies & cote-momes

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