Avoir un enfant unique

Que ce soit par choix ou par obligation, certains parents n’élèveront qu’un seul enfant. Longtemps montré du doigt par la société, l’enfant unique est pourtant doté d’une force, même si il ne s’en rendra compte qu’à l’âge adulte.

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Face aux clichés de type : «Oh la pauvre petite, comme elle doit s’ennuyer… », « Il va être pourri gâté… », « Sa mère est beaucoup trop fusionnelle… », Etc., les enfants uniques ont grandi sous le regard réprobateur et désolé de la société. Ne pas avoir de frère et sœur n’était pas normal, c’était triste, et forcément le signe que l’individu allait avoir des problèmes dans la vie. Dans l’esprit de la plupart des gens, une famille, ça ne se réduit pas à un seul enfant.  Les années 70 ont apporté un revirement des mentalités, dorénavant, ces clichés s’estompent et on se rend compte que toutes les particularités d’un enfant unique, sont en fait des atouts ! Etre seul, c’est apprendre à vivre avec soi-même, développer son imaginaire… et savourer les moments où on a la chance d’être en groupe, c’est une force ! De plus, en ces temps de recompositions familiales où on veut que les enfants soient heureux à tous crins avec frères, sœurs, demi-frères, beaux-parents… plus aucune vie de famille n’est vraiment simple et idéale. Par ailleurs, les enfants uniques d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. A l’heure où 80 % des femmes travaillent, ils fréquentent la crèche ou la halte-garderie dès leur plus jeune âge, et sont donc beaucoup moins isolés qu’autrefois.

Certes, l’enfant unique bénéficie de ce bonhenfant-unique-toupieeur inouï d’avoir ses parents pour lui tout seul, mais cet avantage peut s’accompagner d’inconvénients dommageables à son épanouissement. Seule l’attitude des parents fixera le destin de l’enfant. Au centre de toutes les attentions, l’enfant unique est souvent surprotégé. Cependant, héros du cercle familial, il hésite parfois à s’aventurer à l’extérieur, de peur d’être remis en question. De plus, la surprotection des parents s’accompagne souvent d’une extrême exigence et d’un contrôle permanent de leur part. Très entouré par ses parents qui l’accompagnent dans ses activités quotidiennes, l’enfant unique connaît aussi la solitude et, parfois l’ennui, la tristesse. Ce paradoxe le fait mûrir plus vite : participant directement à la vie des adultes, il se consacre tôt à des activités plus intellectuelles, comme la lecture, par exemple. Sans compter qu’à grandir dans un monde d’adultes, les enfants uniques acquièrent vite un vocabulaire élaboré.

Pour certains parents, ce choix se justifie par la crainte de l’avenir. Ils considèrent qu’ils pourront donner de meilleures chances à un seul enfant qu’à plusieurs. D’autres encore invoquent qu’une famille plus nombreuse est synonyme de trop de contraintes et de privations matérielles. On trouvera aussi comme argument auprès des parents, celui de la carrière qui ne souhaite pas être freinée ou bien encore le besoin de maternité qui est comblée avec un seul enfant. Enfin, certains n’ont tout simplement pas envie de sacrifier leur vie de couple à celle de parents et souhaitent continuer à vivre aussi pour eux.

Même si l’enfant unique a longtemps souffert d’une mauvaise réputation, probablement pour des raisons politiques et démographiques ; être enfant unique ne signifie pas qu’on soit forcément incapable de tenir compte de l’autre ni de partager. L’ouverture de la famille sur l’extérieur, sa capacité à établir des échanges, a une grande importance. Quoi qu’il en soit, il est impossible de généraliser. A chacun son histoire, sa personnalité, ses aptitudes particulières.

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Sources : psychologies, famili & leparisien
Images :vosquestionsdeparents, cafedesmamans & drolesdemums

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